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Paroles de "9.3 De Galère" (Tiré du Néant, Empathik)


(Sin’K)
Un jour de plus où j’tourne en rond
J’traîne pas dans les halls car y’a pas de chaise pour la ola
Au quartier, mais allez! J’suis jamais seul
J’ai l’ennui comme domestique, que j'varie dans tous mes styles
Mon 9.3 de galère j’l’aime bien comme il est
Mon 9.3 de galère j’l’aime bien comme j’le hais
Oubli les images du 20h, celles que t’envoient les vautours
Témoignages bidons, faces cachées c’est bandant?
Guerre de l’audimat, ils gèrent l’anonymat
Toujours en quête d’animation, on veut du H.L.M, de l’animal
Comme tout le monde j’ai fais des écarts, les euros à l’écoute
T’es heureux à l’école ? Moi non
J’suis peut-être un raté, ma routine: rien à foutre, faire du son, me poser sur un banc
Parler avec les miens sans aucun blanc
Le ciel est bleu? Où ça? Tu rigoles ici c’est pollué
La nuit y’a pas d’étoile, on a le gasoil comme pollen
Assis à un carrefour les bus passent, y’a des bagassas (trad. "femmes faciles") on les piste
Dans 4 heures on sera au même poste
Les discussions s’enchaînent, les groupes se créent
Certains blablatent d’exploits, de business en scred
Je souris mais là j’suis ailleurs, j’pense à mes aïeux
Au Sud, aux champs de tournesols, car ici tout me saoule
Mon unique désir: partir sur une île déserte
Qu’aucune compagnie ne dessert
Allez j’stop mon film, même à la plage entouré de belles femmes
De p'tites tass, toutes fans du 9.3 qui m'manque
Fier de dire d’où je viens quand on me le demande
Ici ou là-bas c’est la même, le rêve est un mime
Partout l’Homme pose ses mines, c’est la merde chaque semaine
Au fond au départ c’est ma faute
Mon département est innocent, pas de fuite
J’assumerai sans feinte, quelque soit ma fin

(Refrain)
9.3 de galère (x2)
Il n’y est pour rien, au fond c’est ma faute
9.3 de galère (x2)
Ici j’ai rêvé, j’ai vécu et j’ai appris

(Actéon)
L’univers dans lequel j’ai grandi s’appelle quatre vingt treize
J’ai mené une vie calme et j’trouve selon ma thèse
Que tout est là parfaitement à sa place
Mais la vie ne serait-elle pas plus belle aux Bahamas?
Crever d’ennui, éviter d’ouvrir les yeux
Tuer ses ennemis, seulement à travers un jeu, le jour,
Ma rue est vide, froide et ce depuis longtemps
L’oubli s’invite, je regarde par la fenêtre et j’attend
Ici, j’ai rêvé, j’ai vécu et j’ai appris
Je veux encore vivre et amplifier mon emprise
Sur ce sol en béton immonde et noirci
Le symbole d’un monde où rares sont les mercis
Mon enfance se perd à travers ce ciel gris
Les souvenirs tombent, j’ignore et j’écris
L’indifférence, je ne peux plus partir et oublier
Ca restera gravé, même si le temps est troublé
Je sais que maintenant il neige plus en hiver
Alors que d’autres osent me demander d’avoir l’esprit ouvert
C’est comme essayer de se calmer après un game over
Ici j’ai toute ma vie, et même encore le couvert
Partir tout le monde le souhaite mais pour aller où?
Le sud et crever un jour pour aller haut
Encore plus bas que terre, aujourd’hui je rêve plus
C’est le 9.3, j’y galère et ça me plait

(Refrain)