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(Actéon)
C’est l’enfer sur terre qui se perpétue dans ma tête
Ce monde, ces modes, corrompent le peu d’idées claires
Que j’ai encore dans cet abysse de mots,
En me disant la vérité en un éclair
Le rire, les pleurs, le meilleur et le pire
Rien n’est de nous, tout est pour nous
L’enfer naquit dans notre conscience, dans le ventre mou
Des relations humaines jusqu’à ce que cela t’amène
A croire en tout et n’importe quoi, où les vents t’emmènent
L’enfer c’est pas une bouffée de chaleur
Tout est dans la tête, et que les autres te diront "va chialer ailleurs"
L’enfer c’est les potes, les meufs et le reste
La vie en elle-même schématisée en simples fresques
Du début à la fin, qu’on meurt debout ou de faim
Ici-bas c’est le monde des affaires au final
C’est que tout est truqué, je finis par mieux mentir
Que je ne dis la vérité tout te pousse à braquer
Même si l’envie n’y est pas, pour pouvoir enfin briller
Dans un monde où les lueurs ne viennent pas du coeur
Mais d’ailleurs, des billets y a de quoi devenir dealer
L’enfer c’est tout ce qui m’entoure, plus qu’un simple tour, la tête finit par me tourner
Mal de crâne suivant la détresse liée au souvenir des strass passés
J’ai tout à recommencer, tout à oublier
Balayer mon esprit et ne plus se plier aux règles
(Refrain)
C’est l’enfer sur terre, crois-tu pouvoir t’en sortir?
La mort comme solution pour conjurer le sort
C’est le paradis comme espoir, l’utopie à l’esprit
Le chaos qu’on respire, l’autopsie met à l’aise: prie
(Sin’K)
L’histoire se termine, rien ne s’éternise
L’éclat de vie que possédait l’homme s’est terni
Plus de couleur au drapeau, restes les hampes
Nous regarderons toujours vers le haut, bercés par la honte les remords nous hantent
Du fin fond d’un vide béant, les anciens sont béats
Ils nous ont légué un monde où manque cruellement le Bien
Ils espèrent en une prise de conscience
Or mon gars je n’ai que la prose comme science
Il n’y aura pas de sursaut de notre part, le sursis aide nos paires
La peur du changement, personne n’est pour
La réalité nous a touché trop tôt, on nous épie
Effectivement on n’est pas des années hippies
L’Homme est faible, il s’invente un dieu (cf. les sectes, non la religion), une âme, que de belles fables
Tout corps est friable, en résulte une peur peu fiable
Y’aura pas de futur pour la génération foutue
Le futile nous distrait en attendant de partir d’un trait
(Refrain)
(Sin’K)
L’humanité perd son identité
L’Homme demeure au fil du temps identique, belle fin dantesque
Voilà pourquoi nous aussi nous ne changerons rien
Pas de discours épique, le chaos est notre époque
La rudesse des mots n’est que rudiment
Ces rares démons d’une conscience passant de chômage à coma
On atteindra tous le dernier guichet, sans se poser la question du gâchis
Pense à ta fin: la pression d'la gâchette
L’Homme souffre, toute sa vie avant son dernier souffle
Personne sur terre ne s’en sort sain et sauf
On avale notre salive, l’honneur est sali
Le soleil une dernière fois se lève, la haine s’élève
Regarde l’Homme, l’enfer se lit sur ses lèvres
Irrémédiablement au désespoir il se livre
Que coulent les larmes pour les larves (x2)